Démarré comme une blague, Astafford Mods atteint des dimensions sociologiques inimaginées. Ces mecs du 47 sont de gros bourrus. Pas les derniers pour râler. Sur tout. Tout le temps. Leur disque est noir, l’accent est à couper au canif, un Cabrel acariâtre. Mille fois plus vénère que l’original, aussi hardcore, ils sont la réponse pastorale aux diatribes du duo de Notthingam, Sleaford Mods. Sauf que là, on comprend tout. Si on gratte un peu sous le vernis léger de la bouffonnerie, apparaissent des considérations beaucoup plus profondes sur le difficile rapport ville/campagne.

Tout est vieux, tout est à refaire, alors Claustinto s’y est mis un soir. Sa voix donne la direction et invite à le suivre dans les ruines du monde. Il y a construit des cabanes, des chansons-refuges pour les enfants perdus. Claustinto est une fête de laquelle on ne veut plus partir, où on ne peut plus s’arrêter de danser et de rire autour d’un feu dévorant.